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Ethnomédecine
Cours 3
« Cours d’ethnomédecine de Christian Busser, docteur en pharmacie et en ethnologie (référence : LICENCE 3 Semestre 5 Parcours Ethnologie UFR SSPSD / SO20EM41 Ethnomédecine ) de 12heures les mercredi de 16 à 19 h à partir du 21 janvier 2015 » ouvert au public
Cours 3
1. Médecine traditionnelle et médecine populaire en Europe:
extrait de la thèse en ethnologie: Enquêtes sur la médecine populaire aux XIXème et XXème siècles dans la région d'Orbey, Massif Vosgien, Alsace (23 juin 2003). de Christian Busser:
Médecine traditionnelle ou populaire
J’ai utilisé parfois l’expression de médecine populaire pour désigner la forme de médecine non savante pratiquée par les habitants de la montagne vosgienne. En effet, la notion de médecine traditionnelle avec le concept de soins de santé primaires fut développé au cours d’une conférence conjointe de l’OMS et de l’UNICEF en 1978 à Alma-
Brelet C.(2002) Médecines du monde. Histoire et pratiques des médecines traditionnelles, Paris, éditions Laffont
2.Les grandes étapes de la Médecine en Europe:
But: connaître les grandes étapes et savoir reconnaître leurs influences sur les thérapeutiques ou systèmes de soins étudiés. Bibliographie: les grandes figures de la médecine ancienne, courte synthèse à la fin de ce chapitre.
Antiquité: synthèse de l'oeuvre des trois grands médecins grecs: Hippocrate, Dioscoride, et Galien
Moyen Age:
Renaissance: dissection; retour aux textes grecs, développement des sciences de la nature...
Temps modernes: la méthode expérimentale, passage de la médecine ancienne à la "biomédecine".
3.Sources des savoirs traditionnels en Europe et modes de transmission
quelques éléments de réflexion par Christian Busser :
Les sources sont nombreuses, à commencer par les sources gréco-
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Les médecines antique, médiévale et paracelsienne ont laissé des traces à travers les correspondances entre l’homme « microcosme et la nature ( dont les plantes, intégrées au macrocosme), et à travers la théorie des signatures, déjà évoquée.
Les monastères ont joué un rôle certain, visible par :
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L’Eglise Catholique a aussi influencé la médecine populaire par :
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La médecine des XVIIè et XVIIIè siècles, tant caricaturée par Molière est encore très présente jusque dans les années précédent la Grande Guerre (1914) à travers :
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D’autre part un certain nombre de plantes courantes en Alsace en plaine sont utilisées aussi en pays welche à la condition qu’elles poussent en altitude ce qui n’est pas le cas de l’aristoloche, plante couramment utilisée en milieu viticole comme vulnéraire en plaine d’Alsace). Inversement d’autres plantes telles que les alchémilles sont plutôt des plantes d’altitude et sont devenues les plantes les plus utilisées par les femmes ici ; il en est de même pour l’arnica. D’autres plantes telles que les mauves (bien que adaptées aussi bien à la plaine qu’à la montagne) ont vu leur importance (comme vulnéraire) croître ici et remplacer des plantes de plaine telles que le souci.
Les guérisseurs et la magie sont aussi présentes :
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Les apothicaires et pharmaciens intervenaient aussi dans les pratiques de médecine populaire :
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4.Influence de la médecine savante
5.Influence de la sorcellerie et des pratiques magiques
ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE pour les trois derniers points:
ADAM P.(1982), Charité et assistance en Alsace au Moyen-
BACHOFFNER P. « Remèdes et soins aux malades dans des monastères alsaciens du Moyen-
BOUTEILLER M., LOUX F., SEGALEN M. (1973) Croyances et coutumes, Guides ethnologiques, édition des musées nationaux, Paris
BOUTEILLER M. (1987), Médecine populaire d’hier et d’aujourd’hui, Maisonneuve, Paris
BRIGNON M. (1995), Sorciers et guérisseurs au pays du Donon, Raon l’Etape, Kruch éditeurs.
CAZIN F.-
DELCAMBRE E. (1951), Les devins guérisseurs in Le concept de la sorcellerie dans le duché de Lorraine au XVIe et XVIIe siècle, 3, Nancy, Société d’archéologie lorraine, 249 p.
DIDELOT C.(1978), Médecine et société ; la question des guérisseurs vosgiens, thèse de médecine, Université de Nancy
DIDELOT C.(1979), Dans le secret des guérisseurs vosgiens, édition serpenoise, Metz
FAVRET-
GEHIN P. (2002), « Les aveux d’une sorcière en 1619. Ou l’apogée de la sorcellerie en Alsace et dans le Val d’Orbey » dans la Revue Dialogues transvosgiens N°17, 2e partie p.84 et suiv.
GUERARD (1857) Explication du capitulaire de Villis, dans mémoire de l’institut impérial de France, Tome 21, Paris
HIPPOCRATE L’art de la médecine ( IVe et Ve siècles avant Jésus-
LEBRUN F. (1995), L’Eglise face à la maladie et à la guérison entre Trente et Vatican II, discours et pratiques, l’Harmattan, Paris in gestions religieuses de la santé
LESER G.-
LIEUTAGHI P.(1996), Le livre des bonnes herbes, Ed Actes Sud.
LIEUTAGHI P.(1998), La plante compagne, pratique et imaginaire de la flore en Europe occidentale, Arles, éditions 1986Acte sud
LIEUTAGHI P.(1986), L’herbe qui renouvelle, un aspect de la médecine traditionnelle en Haute Provence, éditions de la maison des sciences de l’homme, Ministère de la culture, Paris.
LOUX F. (1978), Le jeune enfant et son corps dans la médecine traditionnelle, édition Flammarion (la tradition et le quotidien).
PFLEGER A. (1941) „Die volkskundliche Ernte des Elsassland“, Alsatia Verlag Kolmar im Elsass.
PHRIESS L. (1524) Spiegel der Artzney. Strasbourg.
ROLLAND E.(1967), Flore populaire ou Histoire naturelle des plantes dans leur rapport avec la linguistique et le folklore. Paris, éd.G.P.Maisonneuve et Larose.
SARG F.(1987), En Alsace, traditions et soins, Strasbourg 2e éd Oberlin.
SAUVE Léopold-
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THOUVENOT C.(1977), Le pain d’autrefois, chroniques alimentaires d’un monde qui s’en va, éd André Leson, 10rue de l’éperon Paris 6e
WEISBECKER P.(1982), La quête de la mandragore en Maramures, contribution à l’étude des éléments magico-
Le Grand et le Petit Albert (réédition 1997), éditions Trajectoire Paris
Réédition de l’édition complète de 1768.
Histoire de la médecine à Strasbourg (1980), ouvrage collectif publié par la Faculté de médecine de Strasbourg, sous la direction du doyen honoraire Mantz.
CHRONOLOGIE DES GRANDES FIGURES DE LA MEDECINE ANCIENNE DE L’ANTIQUITE AU MOYEN AGE
Hippocrate
Le plus grand médecin de l'Antiquité, né en 460 avant J.-
Théophraste ( Tyrtamos )
Philosophe naturaliste grec, né à Eresos, dans l’île de Lesbos, en 372 av. J.-
Dioscoride, Pedanios
Pedanius Dioscoride (en grec ancien Πεδάνιος Διοσκορίδης Pedanios Dioskoridês), est né entre les années 20 et 40 ap. J.-
Cet herbier illustré intitulé "De Medica Materia", est le meilleur traité de Botanique jamais réalisé jusqu'à la Renaissance. Les descriptions des plantes ( environ 600 ) y sont superficielles et parfois inexactes. L'œuvre de Dioscoride fut recopiée et traduite à plusieurs reprises dans de nombreuses langues. Le travail de copie fut souvent exécuté avec imprécision, superficialité ou même libre interprétation.
Pline ( l’Ancien ), ( Caïus Plinius Secundus )
dit le Naturaliste, il est né à Côme en 23 après J.-
Galien, Claude ( Galenos, Claudius )
Médecin grec, né à Pergame en 131 après J.C., mort à Rome en 202, il est le fils du célèbre architecte Nicon. A 15 ans, il commence des études de logique et de philosophie dans sa ville natale. A la mort de son père, en 152, Galien décide de quitter Pergame pour un voyage d'étude qui le mènera de Smyrne à Corinthe puis Alexandrie. Il visite ensuite la Phénicie , la Palestine , les îles de Crète et de Chypre et profite de ce tour du bassin méditerranéen pour recueillir les leçons des plus illustres médecins. En tant que praticien, Galien suit le travail d'Hippocrate, mais quand il s'agit d'anatomie ou de physiologie, il s'inspire surtout d'Aristote. Il a apporté une énorme contribution à nos connaissances pharmaceutiques. Certains produits "galéniques" de sa composition, sont encore utilisés de nos jours. Galien est sans doute le plus grand médecin de l'Antiquité après Hippocrate. L'œuvre de Galien est particulièrement féconde ; elle se compose de 500 traités sur la médecine, la philosophie et l'éthique. L'influence de ses écrits fut considérable ; ils servirent de référence pour la science médicale depuis le IIe jusqu'au XVe siècle et ne furent contestés que tardivement.
Charlemagne
Né en Neustrie en 742, mort à Aix-
Rhazes
Le plus célèbre médecin clinique de l'Islam et du Moyen-
Avicenne ( Abou Abdallah Ibn Sînâ, dit )
Son nom latinisé devint très célèbre. D'origine iranienne, illustre philosophe et médecin arabe, surnommé "le Prince des médecins". Il est né à Afshana en 980, et mort à Hamadhan en 1037. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont le Canon de la Médecine.
*Constantin l’Africain : 1010-
Hildegarde ( Sainte ), de Bingen
Abbesse bénédictine allemande canonisée, née en 1098 à Bermersheim, morte en 1179 au monastère de Ruppertsberge, près de Bingen. Elle a publié deux importants travaux sur les plantes officinales.
Albert le Grand
Moine dominicain, philosophe et théologien, un des plus grands savants du Moyen-
Brunfels, Otto
Botaniste, médecin et pasteur, né à Mayence en 1485, mort à Berne en 1534.
Il a publié le premier traité de Botanique systématique d'Allemagne, le Contrafayt Kreuterbuch.
Bock, Jeronimus
Médecin et botaniste allemand, né à Hedersbach en 1498, mort à Horbach en 1554.
Il est l’un des plus anciens pharmacologistes d’Allemagne. En 1539, il publia le magistral traité New Kreutterbuch.
Fuchs, Léonard
Médecin et botaniste allemand (1501-
Mattioli Pier Andrea
Plus connu en France sous le nom de Pierre-
*Constantin l'Africain
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Aller à : Navigation, rechercherConstantin l'Africain (Constantinus Afer) est un auteur médical du Moyen Âge et un enseignant, né vers 1010 et mort vers 1087. Son nom, Africanus, vient de son lieu de naissance, Carthage en Afrique.
De bonne heure, il se voua à l'étude de la médecine et, comme c’était l’usage du temps, il fit des voyages lointains, dont certains le conduisirent jusqu’en Extrême-
Pendant qu’il était à Salerne Constantin l'Africain devint un professeur de médecine renommé. Il n’y resta cependant que quelques années et renonça aux honneurs et aux biens temporels pour devenir bénédictin à l'abbaye du Mont-
La vie même de Constantin l’Africain nous est mal connue. La source la plus fiable se trouve dans une brève notice, De Constantino, insérée par le maître salernitain Matthæus Ferrarius dans son commentaire sur le Dietæ universalis d’Isaac Judæus. On trouve aussi des détails sur sa vie et sur son oeuvre dans la biographie que lui a consacrée Pierre le Diacre, un autre moine de Monte Cassino[1]
Le personnage surgit brusquement dans la lumière en 1075, où il apparaît à Salerne et s’étonne de l’indigence de la littérature médicale dont on y dispose. Il retourne alors en Afrique pour collecter les œuvres qu’il peut y trouver puis retourne à Salerne après trois ans. Sa retraite au Mont-
Référence [modifier]
Ahmed Ben Miled, Ibn Al Jazzar, Constantin l'Africain, éd. Salammbô, Tunis, 1987.
Notes [modifier]
↑ Il le décrit ainsi « Constantin l'Africain, moine dans le même monastère [de Monte Cassino], fut un grand érudit dans les études philosophiques, le maître de l'Orient et de l'Occident, un nouvel Hippocrate par ses lumières. Parti de Carthage dont il était originaire, il se rendit à Babylone où il s'instruisit complètement en grammaire, dialectique, science de la nature (physique), géométrie, arithmétique, science magique (mathématiques), astronomie, nécromancie, musique et science de la nature (physique) des Chaldéens, des Persans, des Sarrazins. Après son départ il gagna l'Inde et se jeta dans le savoir des Indiens. L'ayant complètement maîtrisé, il se dirigea vers l'Éthiopie, dont il se pénétra là aussi des enseignements ; une fois imbu de ces sciences, il gagna l'Egypte dont il s'empara également des connaissances. Après avoir consacré trente-
Sources [modifier]
(en) Catholic Encyclopedia à l'article Constantine Afer
(de) Heinrich Schipperges, « Constantinus Africanus », dans Biographisch-
(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Costantino l'Africano » (voir la page de discussion).
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